jeudi 24 novembre 2011

Colombes : deux hommes pris pour cible lors de tirs en rafale

COLOMBES, CITÉ DES CÔTES-D’AUTY, HIER SOIR. Les enquêteurs ont déjà ramassé treize douilles sur les lieux de l’agression, qui ressemble fort à un règlement de comptes. Les deux victimes seraient impliquées dans un trafic de stupéfiants.

                    

 

 







COLOMBES, CITÉ DES CÔTES-D’AUTY, HIER SOIR. Les enquêteurs ont déjà ramassé treize douilles sur les lieux de l’agression, qui ressemble fort à un règlement de comptes. Les deux victimes seraient impliquées dans un trafic de stupéfiants.


Depuis une en janvier 2010 devant la cité des Grèves à Colombes, incidents et coups de feu se succèdent dans ce secteur sensible, entre les quartiers du Petit-Colombes et du Petit-Nanterre. Hier, c’est dans la cité des Côtes-d’Auty que deux hommes ont été la cible de tirs « en rafale », selon les premiers témoignages recueillis par la police.
 
Ces deux jeunes hommes d’une vingtaine d’années étaient attendus par leurs agresseurs au pied du 210, avenue du Général-de-Gaulle.
Vers 17h15, les deux garçons sortaient du hall de cet immeuble où vit l’une des victimes, quand un trio leur a fait face. « Ils étaient encagoulés et l’un d’eux portait un blouson rouge », d’après un proche de l’affaire. Armé vraisemblablement d’un pistolet automatique, l’un des membres de l’équipe d’agresseurs a tiré. Au moins à treize reprises puisque hier en début de soirée, les enquêteurs avaient déjà ramassé treize douilles sur les lieux de l’agression.
Les jours des victimes ne sont pas en dangerCe règlement de comptes ressemble fort à un avertissement, car il semble que le tireur a sciemment visé les jambes de ses cibles. Si l’une des victimes est plus sérieusement blessée que l’autre, leurs jours ne sont pas en danger.
La police judiciaire des Hauts-de-Seine est chargée de l’enquête comme des investigations sur les précédents règlements de comptes dans ce quartier. Il y a moins d’un mois, un homme de 33 ans a reçu quatre balles dans le corps, devant une sandwicherie du boulevard du Général-de-Gaulle, non loin des lieux de la fusillade d’hier. Les victimes d’hier ne sont pas des inconnues pour les enquêteurs. Elles auraient été impliquées dans le trafic de stupéfiants, qui est sans doute l’enjeu de cette série d’incidents.
Jusqu’à 19 heures, les forces de l’ordre ont bloqué la route près du centre commercial des Quatre-Chemins en direction de Bezons. Les ambulances avec les deux victimes à leur bord et les pompiers avaient quitté les lieux depuis longtemps. La foule s’était déjà dispersée. Il restait encore quelques curieux en bas des immeubles devant les commerces, bravant la froidure.
« Scène de Far West »La rumeur d’un s’est propagée parmi les personnes encore présentes devant le 210, boulevard Charles-de-Gaulle. « Ça me fait vraiment peur. Moi, j’ai deux garçons, je ne les laisse pas sortir ou alors uniquement avec moi. Leur trajet, c’est maison-lycée, lycée-maison », raconte cette mère de famille de trois enfants, habitant le quartier. « Qu’ils se battent entre eux, ce n’est pas un problème, mais qu’ils utilisent des armes à feu, c’est du grand n’importe-quoi », commente une autre habitante. « C’est assez rare ce genre de scènes. On n’est pas à Los Angeles ici », nuance ce trentenaire devant le taxiphone.
Hier soir, plusieurs voitures de police étaient encore garées aux abords de la scène de la fusillade. Christophe Crépin, du syndicat Unsa-Police, s’indigne de cette « nouvelle scène de Far West sur la voie publique, près des commerces et devant des passants ».

Source : Le Parisien

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