vendredi 2 mars 2012

A Colombes l'arme des policiers municipaux est toujours au placard



Il y a eu une autre fusillade la semaine dernière, apparemment pas dans la lignée des précédentes mais qu'importe. La police, même municipale, ne sert à rien sans arme.
Quand le Maire de Colombes va t'il se décider à les réarmées ?


A Colombes, la police municipale n’a que des matraques depuis l’élection du maire socialiste, Philippe Sarre, en 2008. Après une série de fusillades en novembre, la polémique sur l’efficacité de cette mesure est repartie.

A Colombes, le maire Philippe Sarre (PS), élu depuis 2008, a retiré les armes à feu (armes de quatrième catégorie) aux quarante-deux policiers de la ville. Motif, selon lui : ils n’en ont pas l’utilité dans l’exercice de leurs missions. « Le stationnement, l’enlèvement de véhicules, le voisinage, la sécurisation des manifestations ne nécessitent pas le port d’armes », martèle l’élu. La gestion des policiers municipaux est un pouvoir de police du maire. C’est donc une décision discrétionnaire de l’édile que d’armer ou non ses agents.
Dans certaines agglomérations, les forces de l’ordre sont en sous-nombre, regrette Philippe Sarre. « L’Etat réduit les effectifs policiers mais réclame plus de résultats. Sur Colombes, nous ne disposons que de 110 policiers nationaux pour 85 000 habitants, c’est trop peu face à une insécurité croissante ». Depuis plusieurs années les effectifs de la police diminuent, en raison de la politique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux.
Depuis les fusillades de novembre où cinq personnes ont été blessées en moins d’un mois, l’atmosphère est très tendue, et les « municipaux » de Colombes sont plus exposés . Cette situation ne rassure pas les habitants : « on ne peut pas dire que l’on est en sécurité. Les policiers ne peuvent plus rentrer dans les cités sans risquer de se faire caillasser », se désole Marie-Lise Vallée, habitante d’un quartier difficile.
Face à cette criminalité inquiétante, les policiers ne sont munis que de simples matraques. Selon Cédric Michel, président du syndicat de défense des policiers municipaux (SDPM), les agents de Colombes se sentent désormais en danger.

Eva Joly, candidate Europe Ecologie-Les Verts à l’élection présidentielle, propose de supprimer totalement l’utilisation d’armes par ces agents. Leurs missions seraient « réorientées vers la prévention et la dissuasion ». Pendant ce temps, à l’UMP les propositions se multiplient pour une généralisation du port d’armes. Les grandes agglomérations, comme Marseille, seraient davantage concernées que les petites. Chaque commune n’ayant pas les mêmes besoins en termes de sécurité, ni les mêmes budgets.
En France, parmi les 18 000 policiers municipaux, seulement 40% des agents sont aujourd’hui armés.
Source : http://www.seinepolitique.fr/?p=2090

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